Communiqué du lundi 1 août 2005 - 15:31:42
 

 La patience a des limites !

 

 

Quand la direction régionale SNCF de Midi-pyrénées annonçait un retour à la normale de la qualité du service TER début mai 2005, la CGT vous faisait part de ses doutes et de ses craintes. Force est de constater, et vous le vivez quotidiennement, que la situation est loin d’être satisfaisante.

 

  • En 2004, la SNCF a supprimés 1419 trains TER sur notre région.
  • Entre le 1er janvier 2005 et le 1er août 2005 ce sont
  • plus de 2500 suppressions sur le plan de transport TER.
  •  (Soit une moyenne de 12.7 TER par jour)

 

Il n’y a pas de fatalité à cette situation. Elle est le  fruit des orientations stratégiques de la direction régionale SNCF dictées par des principes de rentabilité à court terme.

Ce sont ces orientations que les cheminots, avec la CGT, combattent au quotidien. 

La situation actuelle : 

  • 750 emplois cheminots  en moins sur la région Midi-pyrénées en l’espace de 2 ans. Le manque de personnel de conduite est à lui seul responsable d’environ la moitié des suppressions TER.
  • Des infrastructures ferroviaires (voies, gares, signalisation…) vieillissantes qui pâtissent d’un manque d’entretien et de  modernisation dû à une baisse drastique des crédits alloués par l’état.
  • Le choix de matériel autorail, guidé par les possibilités de suppression d’emplois de cheminots, qui ne permet pas de répondre aux affluences de voyageurs.
  • Un matériel soumis à des pannes récurrentes. 

Devant ce constat catastrophique, la direction SNCF en mal de justification cherche de fausses excuses, et n’oublie pas de fustiger les cheminots grévistes qui se battent pour obtenir des effectifs et des moyens nécessaires à une bonne qualité de service.

En juillet 2005, aucune grève de cheminots pourtant plus de 150 trains TER supprimés.

Au lieu de s’emparer du problème, la direction SNCF trouve de fausses solutions : 

  • Utiliser des cadres, dont ce n’est pas la fonction dans de l’entreprise, pour conduire ou contrôler les trains ne fait guère illusion face au manque réel d’effectif sur notre région. Dans le même temps des conducteurs de trains de Toulouse sont détachés sur Paris.
  • Abaisser la vitesse de circulation des trains, comme sur l’axe Tarascon/Ax les Thermes est une démonstration du manque d’investissement sur les infrastructures et n’améliore pas le service rendu. (Temps de parcours allongés et suppressions de trains)
  • Inaugurer un nouvel établissement régional de maintenance  sous dimensionné car déjà saturé par les besoins actuels dénote l’absence de volonté de voir le transport par fer se développer en Midi-pyrénées.
  • Transférer de nombreux trains sur la route en les remplaçant par des bus.

Cette politique de casse du service public ferroviaire sur Midi-pyrénées s’inspire directement des logiques gouvernementales actuelles. Dernier revirement en date du gouvernement actuel : le fruit de la privatisation complète du secteur autoroutier (11 milliard d’euros) sensé être affecté au transport combiné rail/route pour désengorger le trafic routier et préserver l’environnement ira…ailleurs ! 

Cette stratégie relève d’une volonté de voir les services publics discrédités aux yeux des citoyens afin de faciliter l’ouverture à la concurrence et l’arrivée d’opérateurs privés.

Aujourd’hui, la SNCF fait le choix de payer des pénalités au conseil régional pour les trains TER qu’elle supprime.

En effet, pour la direction régionale SNCF, il est plus rentable financièrement de sacrifier le plan de transport régional plutôt que de développer l’emploi.

Le service public est un bien commun essentiel à la nation et il est seul gage d’égalité d’accès, de réponses aux besoins, d’aménagement du territoire et de développement durable.

 Non content de détériorer vos conditions de transport,                                  

 la direction SNCF poursuit sa stratégie de casse du fret ferroviaire.

Conséquences pour la population de Midi-pyrénées :

  1.  + de camions sur les routes
  2.  + de nuisances pour l’ environnement.

 

Les cheminots de Midi-pyrénées, comme par le passé, continueront  à se battre pour que notre région possède un véritable service public ferroviaire de qualité. Ils ont besoin de votre soutien et de votre renfort.

 

 

Tract CGT - Cheminots Midi-Pyrénées