Communiqué en date du mardi 30 août 2005 - 12:18:09

TOUS ENSEMBLE, EXIGEONS UN SERVICE PUBLIC DE QUALITE !

 

Nous voudrions vous souhaiter une bonne rentrée pour vos déplacements quotidiens mais l’avenir de vos conditions de transport ferroviaire ne se présente malheureusement pas sous un ciel radieux.

Après une année 2004 ayant atteint le triste record de 1500 trains TER supprimés, l’année 2005 s’apparente, à un véritable sabotage.

Ainsi, ce sont 2318 circulations régionales supprimées au cours du premier semestre, la stratégie de la direction régionale SNCF a continué durant cette période estivale avec 221 TER supprimés en juillet et 169 au 23 août 2005.

Le manque de personnel, que ce soit à la conduite, au contrôle ou à la maintenance des trains, de l’aveu même de la direction, est la raison majeure de ce constat.

Loin d’être une fatalité, cette situation déplorable trouve sa source dans une gestion de l’entreprise publique SNCF résolument orientée sur la rentabilité financière à l’exemple de ce qui a été fait à France Telecom, EDF/GDF, la Poste, les autoroutes.

L’été 2005 n’aura pas dérogé à la règle des mauvaises habitudes qui veulent que pendant que bon nombre de citoyens sont en congés, on annonce de mauvais coups portant atteinte entre autres aux conditions sociales, aux droits et libertés, à la cohésion nationale.

Dans ce cadre, la SNCF joue sa partition en annonçant dès le 4 août, le projet de suppressions de plus de 70 trains Corail par semaine, dès décembre 2005, sur les relations d’intérêt national. Notre région serait concernée par les relations suivantes : Carmaux/ Rodez/ Paris, Tarbes/ Toulouse et Quimper/ Bordeaux/ Toulouse.

Non seulement le gouvernement impose à la SNCF d’équilibrer ses comptes, mais il l’oblige à dégager des profits pour financer à la place de l’état, sur le dos des usagers et des cheminots, les investissements nécessaires au fonctionnement du service public

La SNCF fait donc le choix suivant : les relations corail rentables sont conservées dans l’entreprise et exploitées sous la marque TEOZ, celles qui sont déficitaires sont renvoyées aux régions ou menacées de fermeture.

Or les bénéfices dégagés par les trains bien fréquentés doivent continuer à financer les relations déficitaires comme c’est le cas aujourd’hui dans le cadre de la péréquation.

La péréquation est un des principes fondateurs du service public, basée sur la solidarité nationale.

C’est ça l’égalité de traitement des citoyens !

 

Mr Gallois, PDG de la SNCF, sera présent le 5 septembre 2005 à 16h00,

 en gare de Toulouse Matabiau pour « inaugurer » le matériel TEOZ.

TEOZ, le train qui ose …. :

- ne peut pas cacher les 70 trains Corail condamnés,

ni les TER supprimés !!!

 

Concernant le train TEOZ, si l’on peut se féliciter du confort obtenu par ce énième relookage des voitures Corail, il faut savoir que

  • TEOZ ne sera pas plus rapide ni plus fréquent que les trains classiques auxquels il se substitue ;
  • TEOZ sera plus cher (+ 10 % environ) ;
  • TEOZ sera d'accès plus contraignant car la réservation devient obligatoire ;
  • TEOZ sera plus discriminatoire (les tarifs sociaux tels que carte seniors, famille nombreuse, congés payés…) seront contingentés. C'est-à-dire que si le nombre maximal d'une catégorie est atteint, le demandeur restera sur le quai ou paiera plein tarif.

Les motifs d’insatisfactions pour les usagers et les cheminots ne manquent pas et sont étroitement liés.

 Comment le gouvernement et la direction de la SNCF peuvent-ils être crédibles lorsqu’ils évoquent de nouvelles restrictions au droit de grève au nom de la continuité du service public et des intérêts des usagers alors que leur politique ne prend en compte ni l’un ni l’autre ?

Le 5 septembre à 16 h 00

La coordination des comités de défense des gares et de promotion du rail en Midi-Pyrénées vous invite, usagers, élus, citoyens à rejoindre les cheminots pour  interpeller le premier responsable de l’entreprise publique et lui faire part de vos remarques sur la qualité du service attendu et rendu sur notre région.

 

TOUS ENSEMBLE, EXIGEONS UN SERVICE PUBLIC DE QUALITE !